Hello,
J’espère que vous allez bien !
Cela fait quelques temps que je n’avais pas écrit ici autre que pour L’Impair. Cela fait du bien de vous écrire de manière plus spontanée !
Dans cet article, je voulais simplement vous raconter mon dernier trimestre de grossesse, ses hauts et ses bas, ainsi que le grand jour qui est enfin arrivé le 22 juillet dernier, l’accouchement ! Dans un second post, je vous parlerai des premières semaines avec ma petite Charlie : sensations, rencontre, allaitement, fatigue… et j’ai aussi prévu un article room tour où je vous montre toute la déco de sa chambre, ainsi que les produits et accessoires que j’utilise pour elle !
J’ai accouché il y a 10 jours et j’ai l’impression que ce dernier trimestre remonte à des mois ! C’est fou à quelle vitesse on est projeté dans l’instant présent avec un enfant.
Le dernier trimestre s’est bien passé, mais a mis à rude épreuve ma patience. Je suis de nature à vouloir que les choses arrivent vite, tout de suite, et l’attente du grand jour devenait insupportable.
Le plus complexe pour moi à accepter, c’était l’incertitude sur la date d’accouchement. Moi qui aime absolument tout prévoir, organiser etc., ne pas savoir du tout si j’allais accoucher en avance, quel jour… me rendait folle. Je ne savais pas si je comptais mes dernières heures de “liberté”, ou si j’avais encore devant moi plusieurs semaines de grossesse. C’est vite devenu obsessionnel. Je guettais tous les signes : tiraillements dans le ventre, perte des eaux… j’avais besoin d’indices m’indiquant que l’accouchement était proche. Le terme était prévu le 27 juillet, mais dès le 27 juin, je me suis mise en tête que j’allais accoucher, les journées sont donc devenues très longues…
Physiquement, je me sentais encore plutôt en forme. J’ai arrêté d’aller à la salle de sport un mois avant l’accouchement, mais j’ai continué, plusieurs fois par semaine, à aller marcher de manière dynamique autour d’un lac, pendant qu’Aurore faisait son footing. 5km environ à chaque fois, qui me permettaient de me sentir “en mouvement”. Clairement, ma démarche n’était pas la plus classe 😉 et je finissais la journée allongée, mais je ne voulais pas arrêter totalement de bouger mes fesses, car j’aime le sport, et j’espérais secrètement que cela fasse arriver bébé plus vite.
Ce sont les nuits qui sont devenues plus compliquées. Trouver une position confortable quand on a un ventre énorme, ce n’est pas le plus évident. Et surtout, j’ai énormément souffert de remontées acides. Cela a vraiment été le symptôme le plus désagréable. Dès le réveil, j’étais d’abord prise de nausées toute la matinée, puis de remontées acides jusqu’au coucher. Le Gaviscon est devenu mon meilleur ami, mais même lui ne faisait plus effet à la fin. J’ai tenté le bicarbonate de sodium sur les conseils de certaines abonnées sur Instagram, cela a un peu fonctionné, mais seulement quelques fois. Homéopathie, médicaments, changement d’alimentation… rien n’y faisait, j’étais sans arrêt plongée dans cet état nauséeux qui me fatiguait. Je dormais donc en position quasiment assise, sur le côté, avec une pile d’oreillers pour me surélever.
Je rêvais de pouvoir manger tout ce que je voulais, profiter de cette fin de grossesse, mais le moindre gâteau sucré ou écart et je le payais les heures suivantes.
Ces remontées acides se sont atténuées moins d’une semaine avant l’accouchement. Et j’en ai profité ! Je me suis littéralement gavée de gâteaux. Je me suis mise à manger tous les goûters de mon enfance, sans limite. Les Prince, tablettes de chocolat et Snickers ont fait mon bonheur tous les jours en grande quantité. J’ai totalement régressé. Idem pour les plats salés. J’ai réclamé à Aurore des purées maison, des pâtes au ketchup, tous ces plats que l’on mange surtout enfant. C’était réconfortant ! Résultat, j’ai pris près de 3 kg en moins de 10 jours, mais cela me faisait du bien. J’ai donc pris au total 14 kg. J’ai eu peur tout le long de la grossesse de prendre beaucoup plus, et finalement, en lâchant prise et en arrêtant de me peser tous les matins j’ai limité les dégâts 😉
Côté bébé, j’avais la sensation qu’elle était désormais à l’étroit. Les mouvements étaient lourds, et il devenait difficile de trouver une position dans laquelle nous étions bien toutes les deux.
J’étais réellement dans un entre deux, entre l’envie de la rencontrer, de la voir “en vrai”, et la peur. J’étais intimidée. C’est le mot qui me venait. Ce petit être en moi m’impressionnait déjà. Je voulais qu’elle soit fière de m’avoir comme maman. Je ne sais pas pourquoi, mais j’angoissais beaucoup qu’elle soit “déçue” d’être tombée sur moi. C’est stupide comme raisonnement bien sûr, on parle d’un nourrisson, mais c’était pourtant ma sensation. Encore un problème de légitimité de mon côté, j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Cette sensation m’est restée encore plusieurs jours après l’accouchement…
Le 21 juillet, je me suis réveillée à 4h du matin avec des douleurs dans le ventre. Premiers signes ? Je trépignais. J’ai eu toute la journée des contractions plus ou moins douloureuses, et pas parfaitement régulières. J’en avais toutes les 8 minutes, une forte et une faible. J’ai laissé passer la journée et me suis couchée. A 1h du matin, j’ai eu de nouveau de fortes contractions.
Je n’osais pas réveiller Aurore, de peur que ce soit une fausse alerte. J’avais tellement attendu ce moment, que j’avais peur que ce soit purement psychologique, et d’être renvoyée à la maison par la maternité. C’est stupide, mais je ne me sentais pas sûre de moi, je perdais totalement mes repères. J’ai laissé passer presqu’une heure, et j’ai craqué, car je commençais à réellement souffrir, j’ai réveillé Aurore et nous sommes parties à la maternité. J’étais tellement sûre que je me plantais que j’ai laissé mon sac de maternité dans la voiture pour ne pas donner l’impression aux sage-femmes que je venais en étant sûre d’accoucher cette nuit.
Nous avons très bien été accueillies par les sage-femmes, qui m’ont confirmé que le travail avait commencé ! Je n’en revenais pas. Ce moment tant attendu et tout autant redouté allait arriver. 1000 fois j’avais rêvé de cet instant depuis des années et j’étais en train de le vivre. Nous avons été installées en salle de travail et les heures qui ont suivi ont été vraiment, vraiment douloureuses.
Mes contractions sont devenues de plus en plus intenses. J’ai pris un bain, me suis agrippée aux draps suspendus, me suis balancée sur le ballon, mais rien à faire, la douleur grimpait. Plusieurs heures se sont écoulées dans la douleur et lorsqu’on m’a annoncé que je n’étais dilatée qu’à 2, j’ai commencé à désespérer ! Le problème est qu’on ne pouvait pas me mettre de péridurale tant que la dilatation n’était pas à 3 voire 4. A midi, j’étais donc là depuis 10 heures, à deux doigts de m’évanouir à chaque contraction, et toujours à 2 ! Je suppliais qu’on me donne un anti-douleur, mais elles n’ont pu me donner qu’un dérivé de morphine, qui me faisait planer et délirer, sans pour autant atténuer la douleur des contractions. J’arrivais à peine à articuler pour parler à Aurore, ce qui nous faisait partir en fou rire de fatigue !
A 14h, quand on m’a annoncé que j’étais encore et toujours à 2, et que je hurlais littéralement sur mon lit toutes les 5 minutes, j’ai pleuré et j’ai supplié les sage-femmes de me donner cette péridurale. Après négociation avec le gynécologue, elles ont enfin pu accepter. La libération ! Je suis plus qu’admirative des femmes qui arrivent à accoucher d’un premier enfant (avec un travail souvent long donc) sans ce remède miraculeux !
Physiquement et psychologiquement, j’étais à bout, épuisée, et dès que le produit a fait son effet, j’ai enfin pu souffler. Je pouvais me détendre, et même dormir un peu (nous étions dimanche après-midi et mon dernier sommeil remontait au vendredi…). Je proposais même à Aurore d’aller prendre un peu l’air, souffler, car elle était aussi fatiguée et cela avait été rude pour elle de me voir autant souffrir. Elle est donc partie s’aérer, et j’ai pu me reposer au calme.
Vers 15h, la sage-femme est passée contrôler mon col. J’étais à 3. Cela n’évoluait pas franchement. J’ai fait un sms à Aurore, lui disant de prendre son temps et de profiter un peu plus de l’extérieur car la petite n’était visiblement pas prête à arriver !
Quelques minutes après seulement, toutes les machines se sont mises à sonner brusquement et les sage-femmes sont arrivées en urgence. J’étais tellement anesthésiée que je n’avais pas senti une contraction très forte et longue, qui était en train d’étouffer bébé. Elles ont pu intervenir rapidement heureusement et la soulager. Mais surtout, elles m’ont annoncé qu’en une seule contraction, j’étais passée d’une dilatation de 3 à 7 ! J’ai repris en vitesse mon téléphone et dit à Aurore que finalement, elle avait intérêt à se presser !
Elle est arrivée quelques minutes seulement après et nous avons pu démarrer l’accouchement. Je n’ai absolument rien senti de douloureux. C’était un moment hors du temps, avec des femmes extrêmement bienveillantes. Je ne souffrais pas et en peut-être quinze minutes au plus, Charlie est arrivée dans mes bras, à 16h52.
J’étais…
Je ne sais pas. Je ne sais pas quels mots mettre sur cet instant. Ce n’était pas du bonheur comme je l’avais connu jusqu’ici dans ma vie. Ce n’était pas la même saveur. Cette émotion avait un autre goût, une autre nature que je ne connaissais pas et à laquelle je goûtais pour la première fois. Je tenais dans mes bras un petit être qui était ma fille, et je ne réalisais pas.
Ces neufs mois de grossesse se sont donc terminés à cet instant, pour nous plonger toutes les trois dans la grande aventure de la famille.
Je prépare tout de suite les prochains articles, où je vous parle des premières semaines avec bébé. Le séjour à la maternité, l’allaitement, la rencontre, les hormones… ainsi qu’un post pour vous présenter les accessoires et produits que nous avons choisis pour elle !
J’espère que ce post vous aura plu et que je n’ai pas été trop brouillon, j’écris désormais avec quelques heures de sommeil en retard, alors soyez indulgentes 😉
Merci de m’avoir lue !
MC ❤
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